La commune de Saint-Benoît de Carmaux appartient à l’unité urbaine de Carmaux et s’inscrit plus largement dans l’aire d’attraction d’Albi.
Située à moins de 2 km à l’ouest de Carmaux, et à 17 km au nord d’Albi, elle est également à une heure de route de Toulouse. Elle regroupe 2 059 habitants en 2021 sur près de 4,5 km². Le prochain recensement de la population aura lieu en 2026.
Saint-Benoît-de-Carmaux fait partie de la communauté de communes Carmausin-Ségala (3CS) composée de 31 communes, pour 29 863 habitants et 485 km², structurée autour la polarité urbaine carmausine et d’un ensemble de bourgs ruraux rayonnant sur leur bassin de vie local.
Le territoire communal est traversé par la D91 qui relie Carmaux à Cordes-sur-Ciel en longeant la vallée du Cérou. Les routes départementales D73 et la D 90 forment les limites Sud et Est du territoire communal.
Histoire de la commune

C’est vraisemblablement vers l’an mil que naquit Saint Benoît De Carmaux, sur la partie la plus élevée de la « montagne », dominant de par sa situation géographique les vallées environnantes, avec la rivière du Cérou coulant à ses pieds. L’édification d’un monastère bénédictin auquel le village doit son nom est, de toute évidence, à l’origine du développement de ce petit hameau perdu dans les bois, ne comptant alors qu’une poignée d’habitants.
La vie locale entre le XIII et le XVI prend une autre dimension face à l’expansion de l’exploitation du charbon. Les mines prennent toute leur importance économique à la fin du XVI siècle même si leur implantation et extension doivent encore connaître des aménagements importants.
A partir de 1922, d’importantes transformations sont réalisées sur Saint-Benoît de Carmaux, accompagnant le très important développement de l’activité des mines sur le bassin carmausin : la cité-jardin de Fontgrande commence à se dresser dans l’espace nommé autrefois par les villageois, les bois de la « Fongrande ». Puis se seront les cités des Rauquillous, Jean-Jaurès, Mosellane qui seront construites pour accueillir et loger les familles des nombreux ouvriers de la mine, et notamment les nouveaux travailleurs polonais, italiens et espagnols.
Les cités ouvrières ont pour caractéristique l’implantation de maisons individuelles le long de voiries courbes, structurant les quartiers. Les maisons sont le plus souvent alignées sur la voirie, disposant de jardins à l’arrière du bâti, assurant la présence d’une véritable trame végétale interstitielle, visible depuis l’espace public. Ce tissu urbain est peu dense.
La cité de Fontgrande est sans doute le plus luxueux de ces villages de mineurs carmausins.
D’une architecture typique des années 1920-1930, chaque maison du hameau propose deux logements symétriques et un jardinet. Les parcelles ont des superficies moyennes comprises entre 400 et 500 m².
Fontgrande est également doté d’un groupe scolaire (1930), distingué à l’époque pour son luxe : rotonde de verre coloré, boiseries et parquets cirés, un grand préau d’une quarantaine de mètres de long avec une terrasse et son éphémère court de tennis qui n’a jamais servi…
Après la seconde guerre mondiale la période de la reconstruction entraine un sursaut d’activité de l’industrie minière. Mais à la fin du XXème siècle l’exploitation minière s’essouffle, obligeant à une exploitation des gisements à ciel ouvert puis à la fermeture définitive des sites.
Ce tournant économique majeur d’une industrie qui alimenta pendant plus de 700 ans l’activité de tout le territoire carmausin marque la fin du XXème siècle. Une décroissance démographique importante marque également ces vingt dernières années du siècle.
Le cadre de vie

La commune de Saint-Benoît-de-Carmaux fait partie intégrante de l’entité paysagère du bassin Carmausin, identifiée à l’échelle du département au sein d’Atlas des paysages tarnais.
Cette grande entité a été et reste fortement marquée par l’activité minière qui a imprégné durablement les paysages de son empreinte (cités ouvrières, excavations, remblais …) tranchant avec les zones rurales du département. Les paysages rencontrés sont le produit d’une monoactivité industrielle lourde qui, sur une période de plus de 150 ans, a forgé un pôle industriel et urbain aux formes particulières.

La commune de Saint-Benoît de Carmaux bénéficie d’un environnement paysager, agricole et naturel remarquable à plusieurs titres : la moitié Ouest de la commune est occupée par des paysages agricoles et forestiers développés sur un relief vallonné en bocage à large maille, de grande qualité paysagère, avec un bâti agricole discret mais de qualité. Au Sud (La Massié) le paysage rural est également intéressant, offrant des vues ouvertes sur l’ensemble de la commune.
Le point le plus haut se situe à 330 m (au niveau de la D73), le point le plus bas est dans la vallée du Cérou vers 217 m.

Le patrimoine architectural, urbain et paysager témoigne, sur plusieurs sites de l’unité industrielle du bassin (et d’autres bassins miniers français), des créations de cités ouvrières dites ‘cités jardins’ se voulant exemplaires par leur cadre de vie. Au-delà des valeurs paternalistes et hygiénistes, la forme urbaine proposée dans la plupart de ces cités, en particulier à Fontgrande, répond aux préoccupations actuelles (souhaits d’une cohérence de cheminements, de la présence de jardins vivriers, maintien des boisements, volonté d’une qualité de l’habitat, et des espaces de circulation comme les allées arborées, la qualité des ouvrages d’ingénierie, une relative mixité sociale…).
Dynamiques démographiques
Après un déclin démographique marqué à partir des années 70 jusque dans la fin des années 90, la commune connaît un nouveau dynamisme depuis les années 2000. Mais la démographie communale marquée par un vieillissement important reste fragile, en témoigne le dernier recensement qui établit la population communale à 2 059 habitants, un chiffre en nette baisse par rapport à 2014.
L’évolution du parc de logements atteste de cette dynamique avec une évolution à la hausse depuis les années 90. En effet, la commune bénéficie alors d’espace, de terrains encore libres ou de maisons avec jardins à proximité d’espaces naturels, et ce à proximité immédiate de Carmaux, la commune centre, qui offre services et commerces.
On note toutefois une forte augmentation du taux de logements vacants ces dernières années qui représentaient 7 % du parc en 1999 pour atteindre les 15 % au dernier recensement.
A l’image des communes du bassin carmausin, Saint-Benoît de Carmaux se distingue par une part importante de logements locatifs sociaux (25 % des résidences principales en 2020 contre 7% à l’échelle départementale).
L’activité économique

La population active représente près de 68% de la population (données INSEE 2020). L’indicateur de concentration d’emploi (rapport entre le nombre d’emplois proposés dans un territoire donné et la population active de 15 à 64 ans qui y réside) est de 35%, la commune présente donc un emploi pour 3 actifs. Si bien que seulement 13% des actifs de la commune de Saint-Benoît de Carmaux travaillent dans leur commune de résidence.
On dénombre 232 emplois sur le territoire communal en 2020.
Le secteur de l’administration publique, l’enseignement, la santé et de l’action sociale (45%) et le secteur du commerce, transports et services (39%) sont prédominants. L’industrie ne représente plus que 8% des emplois.
Le centre-bourg présente plusieurs commerces et services de proximité : une épicerie, un bar-restaurant, un tabac-presse, un salon de coiffure, un cabinet d’infirmière, un bureau de poste.
La pharmacie vient de fermer faute de repreneur.
La place Augustin Malroux a également vocation à accueillir des commerçants ambulants sur différentes plages horaires.
Héritage de son passé minier, la commune présente également du foncier à caractère économique.
La zone d’activités intercommunale de la Cokerie est principalement située sur la commune de Saint-Benoit de Carmaux, bien que la partie sud déborde sur la commune de Carmaux.
Elle a été reconvertie au début des années 2000. Aujourd’hui aucun terrain n’est disponible à la vente. Elle regroupe plusieurs entreprises et enseignes de matériaux : Gedimat, Chausson, centre de tri postal, garage automobile, poissonnerie… Plusieurs parcelles font l’objet d’un projet photovoltaïque.
La zone du Cérou présente une casse automobile et un atelier de réparation automobile. Une ancienne usine de carrelage en friche, aujourd’hui à l’abandon, appartient à un propriétaire privé.
L’habitat

La commune de Saint-Benoît de Carmaux se caractérise par un tissu urbain associant un village-rue ancien formant le centre-bourg, aligné le long d’une crête de relief, et un ensemble de quartiers périphériques plus récents (début XXème), à l’Est et au Sud : cité de Fontgrande, Jean-Jaurès, Rauquillous ,cité Mosellane, complété plus récemment sur La Tuilerie, Bartas grand, Crouzette basse, Les Grèzes, côte de Ginestet, Combecave, et plus à l’écart le hameau de la Guignerette et le quartier de la Côte du Parc.

Des constructions individuelles se sont développées le long de la route de Monestiés, ainsi qu’à l’extrême Sud de la commune aux lieux-dit Les Vidales et la Babinière. L’ensemble offre un tissu bâti relativement dense, développé surtout dans la partie Est de la commune, aéré d’espaces publics et d’ouvertures sur la campagne environnante vers l’Ouest.
La commune de Saint-Benoît de Carmaux compte 1 186 logements (INSEE 2020), dont 991 résidences principales, 15 résidences secondaires et 180 logements vacants. A hauteur de 15 %, le taux de logement vacants reste important et connaît une hausse au cours des dernières années.

Parmi les résidences principales, 53 % sont occupées par un propriétaire, 39 % par un locataire et 8 % sont mises à disposition gratuitement.
Concernant l’âge du parc de logements, 69 % des résidences principales ont été construites avant 1971, avant toute règlementation thermique. Cette donnée laisse supposer un potentiel de rénovation énergétique des logements important.

La commune présente 452 logements sociaux (84 logements Tarn Habitat et 368 logements 3F Occitanie) et 20 logements communaux.
La Ville s’engage résolument dans une dynamique de transformation en articulant son action autour d’axes stratégiques majeurs. Elle entend amplifier la transition écologique et énergétique, en adoptant des politiques durables et innovantes pour répondre aux défis environnementaux actuels. Elle souhaite continuer de valoriser la richesse patrimoniale de l’ancienne cité minière, véritable témoin de son histoire et levier de développement culturel et touristique. En parallèle, la municipalité œuvre à conforter l’offre en équipements sportifs et de loisirs, essentiels au bien-être des habitants. Le renforcement du lien social constitue une autre priorité, afin de favoriser la solidarité et l’inclusion. Enfin, la Ville ambitionne d’améliorer la participation citoyenne, en associant plus étroitement les habitants à la vie publique et aux décisions locales.

AMPLIFIER LA TRANSITION ENERGETIQUE ET ECOLOGIQUE
La commune de Saint-Benoît-de-Carmaux s’inscrit dans une trajectoire de transition énergétique et écologique. Plusieurs actions ont d’ores et déjà été mise en œuvre (récupération des eaux de pluie, compostage à l’école, rénovation énergétique des bâtiments communaux, plantation d’un forêt comestible publique&pédagogique, collectivité pilote dans le cadre du projet « J’agis pour la Nature avec ma collectivité » avec la Fondation pour la Nature et l’Homme…). La collectivité souhaite amplifier ces transitions et envisage plusieurs projets dans les prochaines années : panneaux photovoltaïques, poursuite de la rénovation énergétique des bâtiments et logements communaux, chaufferie biomasse avec réseau de chaleur pour le bâtiment mairie, création d’un réseau d’eau chaude avec chaufferie biomasse sur le quartier de Fontgrande (dont les écoles) avec Trifyl, participation à l’atlas de la biodiversité intercommunal…
RENFORCER L’ATTRACTIVITE DU BOURG
Les actions déjà entreprises en matière d’aménagement des espaces publics (aménagement de l’esplanade des écoles en 2023) seront prolongées sur de nouveaux secteurs du bourg. Certaines places doivent être requalifiées, la commune s’entourera du CAUE pour la réalisation d’études de d’orientations et de préconisations.
Un marché alimentaire hebdomadaire à Saint-Benoît-de-Carmaux ?
La municipalité envisage un nouveau rendez-vous local et consultera les habitants dès 2025
Dans sa volonté de dynamiser la vie locale, de soutenir les circuits courts et de favoriser les échanges entre producteurs et consommateurs, la municipalité de Saint-Benoît-de-Carmaux réfléchit actuellement à la création d’un marché alimentaire hebdomadaire.
Ce projet, encore à l’étude, pourrait voir le jour dans les prochaines années. Afin qu’il réponde au mieux aux besoins et aux attentes des habitants, une consultation publique sera lancée dès la rentrée 2025. Objectif : définir ensemble les contours de ce futur rendez-vous, en termes de jour, d’horaires, de lieu, de type de produits proposés, ou encore de fréquence.
Le marché hebdomadaire pourrait devenir un véritable lieu de convivialité, valorisant les savoir-faire locaux et renforçant l’attractivité du centre-bourg.
La municipalité compte sur la participation de toutes et tous pour faire émerger un projet collectif, à l’image de Saint-Benoît-de-Carmaux.
Les modalités de la consultation seront communiquées prochainement sur le site et sur Citykomi.
CONFORTER L’OFFRE EN EQUIPEMENTS SPORTIFS ET LOISIRS
Afin de répondre aux besoins des habitants et des nouveaux arrivants, des travaux de rénovation sont envisagés sur 2 équipements sportifs : la halle des sports et le cours de tennis.
VALORISER LA RICHESSE PATRIMONIALE DE LA COMMUNE
La cité jardin de Fontgrande présente une grande richesse patrimoniale, urbaine et paysagère.
Le programme de travaux de restauration du groupe scolaire de Fontgrande sera complété d’une 2ème tranche de travaux qui débutera durant les vacances scolaires d’été et se poursuivra jusqu’à février 2026.
De façon plus globale, la commune a souhaité protéger la cité-jardin par le biais d’un périmètre de protection. Le Préfet de Région, par arrêté du 21 mars 2025, a acté le Périmètre Délimité des Abords (PDA) du groupe scolaire de Fontgrande et de la cité jardin qui l’entoure.
Sa culture, ses rendez-vous

Saint-Benoît de Carmaux offre une vie culturelle dynamique, portée par des associations locales et une forte implication citoyenne. Plusieurs événements culturels, festifs et participatifs ont lieu comme par exemple :
- La journée internationale des droits des femmes en mars – ciné débat
- Musique en balade à la médiathèque – Primo GAOUZI (chanson française) le 13 juin 2025 à 20h30 – en partenariat avec la Médiathèque départementale du Tarn
- La Fête de la musique – apéro concert rock & folk avec That’s All Folk et Voodoo Jam le 28 juin 2025 dès 19h – Place Augustin Malroux
- La Fête de Saint-Benoît du 4 au 6 juillet 2025 halle des sports, av. Léo Blum organisée par Les Folies, association de la Ville
- Le 37e Salon d’Automne du 11 au 19 octobre 2025, ce salon gratuit, où expose des des artistes locaux, mettra en lumière le thème « Du charbon à la terre », explorant les liens entre l’exploitation minière et l’agriculture dans la région.
- La forêt comestible – projet à participation citoyenne (lancé en 2023 par un chantier participatif qui rassembla plus de 80 bénévoles et permis la plantation de 2000 arbres et arbustes comestibles) pour transformer un terrain communal en un espace arboré et pédagogique accessible à tous.
La médiathèque de Saint-Benoît-de-Carmaux est située au sein du Foyer Culturel Louise Michel situé au rez-de-chaussée de l’école de Fontgrande.
Elle fait partie du réseau intercommunal D’Lire & Plus qui se décline sur 6 sites (Le Garric, Pampelonne, Carmaux, Monestiés, Valderiès et Saint-Benoît-de-Carmaux) et permet aux usagers d’accéder à l’ensemble des collections.
Avec plus de 30 associations sur la commune, les habitants bénéficient de nombreuses animations et peuvent pratiquer toutes sortes d’activités tout au long de l’année : culture, sports collectifs et individuels et artistiques, festivités…
La salle polyvalente (capacité de 200 personnes) accueille différentes manifestations.
L’Art’Air, situé à l’aile droite du groupe scolaire de Fontgrande, est un pôle culturel et d’associations facilitateur de rencontres entre bénédictins.
Le FabLab, laboratoire de fabrication numérique, situé au Pôle culturel Art ’Air, propose des ateliers ouverts au public, abordant des thématiques telles que le numérique, les sciences, l’écologie, la culture et l’art.
Les publications
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